Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Qu'est-ce qui fait courir said bouteflika par Hicham Aboud

Publié par The Algerian Speaker sur 1 Octobre 2013, 12:06pm

Catégories : #Charika Gadra (hacha enaâma)

La hantise de Saïd Bouteflika est de se faire rattraper, une fois le mandat présidentiel de son frère arrivé à terme, par les scandaleuses affaires de corruption auxquelles il est mêlé. De Sonatrach I et II à celle de l’autoroute Est-Ouest en passant par celle du BRCI, de Khalifa et de tant d’autres, le nom de Saïd Bouteflika vole d’une affaire à une autre. Sa fortune dans les banques suisses, selon un financier genevois, dépasserait le milliard de francs suisses. Ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. L’essentiel de sa fortune est placé dans les paradis fiscaux, révèle l’un de ses ex-compagnons en rupture de ban avec le conseiller du président pour « une question de principe », comme il dit. Mais là n’est pas notre propos. Le sujet sera développé dans un ouvrage à paraître prochainement sur les années de règne des Bouteflika.

Seul et sans le soutien d’un homme puissant capable en toute impunité de piétiner le règlement intérieur du parti historique qui a eu l’insigne honneur de mener le peuple algérien vers sa libération du joug colonial et foulant aux pieds les lois de la République en instrumentalisant la justice et en domptant les « hommes », Amar Saïdani aurait-il réussi à s’imposer à la tête du FLN ?
Ancien gardien d’une station-service de Naftal à El-Oued et joueur de derbouka dans l’orchestre d’Abdallah Mennaï, la star de la chanson bédouine soufie, le nouveau secrétaire général du Front de libération nationale, en prise avec la justice pour de scabreuses affaires de corruption, est, aujourd’hui, placé sur orbite pour succéder à Abdelaziz Bouteflika au palais d’El-Mouradia. Comment en est-il arrivé là et qui serait derrière cette étonnante ascension qui ne faisait même pas partie des rêves les plus fous d’un homme qualifié de l’un des symboles de la corruption en Algérie ?
Il faut être vraiment naïf ou tout simplement lâche pour ne pas voir la main de celui qui s’est intronisé prince au palais d’El-Mouradia en abusant de la maladie de son frère, président de la République, pour lui confisquer le pouvoir et faire de l’Algérie une propriété privée où pas une seule loi ne saurait arrêter sa folle fuite en avant pour assurer une succession au palais présidentiel qui lui garantirait l’impunité tant espérée pour tout le mal qu’il a fait à l’Algérie.  
 
La fortune de Saïd Bouteflika dépasserait le milliard de francs suisses
La hantise de Saïd Bouteflika est de se faire rattraper, une fois le mandat présidentiel de son frère arrivé à terme, par les scandaleuses affaires de corruption auxquelles il est mêlé. De Sonatrach I et II à celle de l’autoroute Est-Ouest en passant par celle du BRCI, de Khalifa et de tant d’autres, le nom de Saïd Bouteflika vole d’une affaire à une autre. Sa fortune dans les banques suisses, selon un financier genevois, dépasserait le milliard de francs suisses. Ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. L’essentiel de sa fortune est placé dans les paradis fiscaux, révèle l’un de ses ex-compagnons en rupture de ban avec le conseiller du président pour « une question de principe », comme il dit. Mais là n’est pas notre propos. Le sujet sera développé dans un ouvrage à paraître prochainement sur les années de règne des Bouteflika.
L’impunité de Chakib Khelil, l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, qui a failli vendre les puits algériens de pétrole n’eût été une énergique intervention de l’ex-ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, trouve son explication dans l’implication de Saïd Bouteflika dans cette scandaleuse affaire de corruption qui ne semble pas intéresser la justice algérienne contrairement aux instances judiciaires italiennes qui se penchent sérieusement sur la partie du dossier qui les concerne.
D’ailleurs, en s’opposant énergiquement, au cours d’un Conseil des ministres, au projet de loi qui légalisait la vente du pétrole algérien aux sociétés américaines et qui tendait à privatiser la SONATRACH, Yazid Zerhouni s’est attiré les foudres du frère cadet du président de la République. Il fut tout simplement éjecté du gouvernement. Personne n’osa demander ce qu’il était advenu de celui qu’on présentait comme l’un des hommes forts du cercle présidentiel. 
Pour préserver ses intérêts vitaux, Saïd Bouteflika n’hésite pas à frapper les plus proches du président comme il l’a fait tout récemment en limogeant en un quart de tour l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Missoum Sbih, juste parce qu’il n’avait pas fait courbette devant le prince.
 
La destruction en règle des trois partis de l’alliance présidentielle
Ecarter un ministre ou un ambassadeur, même si cela relève des seules prérogatives du chef de l’Etat, pour Saïd Bouteflika, n’est qu’un jeu d’enfant tant que son frère est malade et isolé du personnel politique que compte le pays. Le plus dur, cependant, c’est d’assurer la succession du frère président une fois que la certitude de l’impossibilité de briguer un quatrième mandat s’est imposée comme une réalité implacable.
Bien avant son AVC, le président de la République avait du mal à assumer ses charges. Il suffit de jeter un coup d’œil sur ses activités pour la période allant de décembre 2012 à avril 2013 pour se rendre compte de la baisse flagrante du rythme de travail du chef de l’Etat. Ses activités se limitaient à quelques audiences accordées à des personnalités étrangères.  La dernière fois où il s’était adressé au peuple, c’était à l’occasion de la célébration des événements du 8 Mai 1945 à Sétif où il avait lancé un appel pour une participation aux élections législatives qui allait se dérouler quatre jours plus tard. Un appel resté sans écho, puisque le taux de participation n’a pas dépassé la barre des 50% espérée par un régime en rupture de ban avec le peuple. Pour la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance, un événement grandiose, pas une seule parole n’a été adressée aux Algériens qui ont tristement célébré  le recouvrement de la souveraineté nationale faute d’un programme de festivités à la hauteur de l’événement. Il est à noter, également, que lors de la visite de François Hollande, le chef de l’Etat français, en Algérie, en avril 2012, le chef de l’Etat n’a pas pris la parole une seule fois en public alors que son hôte l’avait fait à cinq reprises. C’est dire que l’état de santé du président était très précaire bien avant son transfert à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, le 27 avril dernier.
Alors que les courtisans et les opportunistes de tous bords pariaient sur un quatrième mandat pour l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia, Saïd Bouteflika savait que c’en était fini pour son frère. Il s’est mis, alors, à mettre en place un plan machiavélique pour assurer une succession qui lui sera totalement acquise. Il pilotera des dissidences à l’intérieur des trois partis qui se partageaient le pouvoir à travers l’alliance présidentielle : le FLN, le RND et le MSP. Des dissidences qui étêteront les trois formations politiques en mettant sur le carreau leurs chefs respectifs. Abdelaziz Belkhadem, Ahmed Ouyahia et Aboujerra Soltani. Trois potentiels candidats à la présidence sont out. Mieux encore, le MSP est éclaté en trois partis dont le TAJ, du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, impliqué dans l’un des plus gros scandales du siècle, celui de l’autoroute Est-Ouest.
Amar Ghoul, dont la création du parti s’est faite en grande pompe, a fait, pendant un certain temps, figure de favori pour la succession d’Abdelaziz Bouteflika. Il a le bon profil : impliqué jusqu’au cou dans des affaires de corruption dont celle de l’autoroute, il a tout intérêt à mettre sous le coude les dossiers de corruption une fois arrivé au palais d’El-Mouradia. Il ne verrait pas d’un mauvais œil la présence de Saïd Bouteflika dans les arcanes du palais comme conseiller ou directeur de cabinet. Après tout, c’est lui qui l’a fait roi. Cependant, aux yeux de son mentor, le ministre des Travaux publics a une tare. Avant de se jeter dans les bras du chef de l’Etat occulte, il était un agent du Département du renseignement et de la sécurité, le DRS. Opportuniste comme il est, il risque de tourner casaque un jour ou l’autre, n’hésitant pas à sacrifier celui qui lui a ouvert la voie du palais présidentiel.
Tout en gardant en main la carte Amar Ghoul, Saïd Bouteflika se tourne vers le FLN. Livré à des luttes intestines animées et alimentées par le frère conseiller du président d’honneur du parti (depuis 2005 seulement), le plus vieux parti du pays n’a pas pu trouver une sortie de sa crise tant les antagonistes continuaient à faire allégeance au président de la République et attendaient son arbitrage. Etaient-ils si naïfs pour ne pas voir la main de Saïd Bouteflika dans tout ce qui arrivait à leur parti ? Je ne le pense pas. Je mets l’attentisme de chacun des clans sur le compte de la peur de froisser le monarque et de subir sa colère si jamais l’on s’aventurait à l’ignorer dans le règlement de la crise. L’instigateur des dissensions a déjà donné, par le passé, un aperçu de ses capacités de nuisance en recourant à son arme préférée que sont les voyous qu’on ramène de l’extérieur pour faire la casse à coups de pierres et de couteaux.
Souvenons-nous de ces hordes de voyous qui venaient chasser, à coups de pierres et de couteaux, les militants démocrates qui manifestaient pour que le régime dégage au début de l’année 2011. Ils n’hésitaient pas à faire dans un régionalisme primaire en insultant les manifestants et en les invitant à retourner dans leurs montagnes de Kabylie. Ces voyous venaient d’El-Harrach et de Bab-El-Oued arborant des T-shirt à l’effigie du président Bouteflika. Ils étaient payés à 10.000 DA la journée. Le recours aux voyous est devenu une pratique ordinaire chez Saïd Bouteflika pour faire disperser toute manifestation hostile au régime. Dans toutes les wilayas du pays, ils sont devenus la force auxiliaire du régime.
Ces « baltaguias », on les a bien vus aussi lors des assisses du Comité central du FLN il y a de cela neuf mois quand la scission a commencé à prendre forme.
Occupé par la maladie de son frère hospitalisé qu’il tenait loin de la vue de tout le monde afin qu’il puisse mener à bien ses manœuvres, Saïd Bouteflika, une fois son frère rentré au pays, s’est penché de nouveau sur le chantier du FLN. Agissant au nom de son frère qui est resté invisible depuis son retour, il intima l’ordre aux responsables du FLN de tenir une réunion du comité central pour désigner un nouveau secrétaire général en prévision de l’échéance électorale d’avril 2014.
 
Qui mieux qu’Amar Saïdani pour couvrir les affaires de corruption ?
Une fois le feu vert donné, l’état-major du vieux parti dirigé par Abderrahmane Belayat, un ancien ministre sous Chadli Benjedid et vieux routier de la politique, se voit déborder sur sa droite par une équipe sortie d’on ne sait où pour ouvrir la voie à l’inattendu Amar Saïdani, un homme qu’on tanne depuis des années avec ses affaires de corruption, de faux et usage de faux et d’ennuis judiciaires. Il sentait tellement le soufre que le président Bouteflika a fini par l’éjecter de son sillage au terme de son mandat à la tête de l’Assemblée populaire nationale qu’il lui avait offert en 2004. 
Ancien gardien d’une station d’essence dans la ville d’El-Oued, au sud-ouest du pays, et joueur de derbouka (instrument à percussion traditionnel), Amar Saïdani est entré par effraction dans le monde de la politique à travers le portail du syndicat. Alors qu’il n’avait pas dans ses bagages le Brevet d’enseignement fondamental, il s’est permis le luxe, alors qu’il était au perchoir de la chambre basse, de décrocher une licence en sciences politiques sans y avoir mis les pieds. Il « passait » les épreuves des examens dans le bureau du directeur de l’institut sans avoir besoin d’assister aux cours ni de participer aux travaux dirigés obligatoires. L’essentiel pour le « drabki », c’est de décrocher un diplôme universitaire pour épater la galerie.
Alors qu’il était président de l’Assemblée nationale, à chaque fois qu’il recevait un invité étranger tout le monde se tenait le ventre. On craignait l’incident diplomatique tellement le bonhomme était inculte, apolitique et incontrôlable. C’est ainsi qu’il apostropha, en 2006, l’actuel chef de l’Etat français alors qu’il était à la tête du Parti socialiste,  selon le quotidien algérien El Watan : «Au Parti socialiste, il y a trop de juifs, il faut commencer à désenjuiver pour contrer leur lobby.» François Hollande ne savait quoi dire. Il ne sera pas le seul à être choqué par les bourdes et dérapages lamentables du numéro un de la chambre basse du Parlement algérien. En occupant le fauteuil sur lequel s’étaient assis des icônes de la politique algérienne tels les Ferhat Abbas et Rabah Bitat, Amar Saïdani a incarné la clochardisation de la scène politique algérienne et des institutions de la République. On n’a pas connu en Algérie trace d’un pareil dévoiement politique. Tout comme on n’a jamais vu le Conseil d’Etat être humilié et rabroué comme il l’a été pour forcer l’accession de Saïdani à la tête du parti, symbole de la libération de l’Algérie et du recouvrement de sa dignité. Mais qu’est-ce qu’il a à se soucier de la dignité de l’Algérie, un arriviste qui peinait à joindre les deux bouts à la fin de chaque mois que Dieu fait et qui se retrouve au bout d’une dizaine d’années à la tête d’une fortune dont l’origine est bien connue : détournements, corruption et racket. Des crimes pour lesquels Saïd Bouteflika aura à répondre tôt ou tard et quoi qu’il fasse. 
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents